Autonomie

-> RAPPEL : pour collaborer : double cliquer dans la page puis "sauver"


1609AutonomieCASalaries.ppt (0.4MB) 1609AutonomieCompterendu.doc (37.0kB)

L'idée ici est de construire une vision commune de ce que représente l'autonomie pour Terre & Humanisme.
Comment T&H souhaite t-elle incarner l'autonomie ? De quelle(s) autonomie(s) parle-t-on ? Quelles sont les cohérences et incohérences de TH par rapport à l'idée de l'autonomie ?

-> Une animation (débat mouvant) sera proposée au CA salariés du 27/09/16 : à partir de ce travail préliminaire et collectif.

PLUIE DE MOTS SUR L'AUTONOMIE
De manière anonyme, chacun peut mettre des mots ou groupe de mots, séparés par des virgules sur l'autonomie

Pour moi l'autonomie c'est :
le partage, la débrouille, l’ingéniosité et la créativité appliquées,
consommer ce que l'on produit : un minimum à atteindre
produire ce que l'on consomme : un idéal à tendre
la complémentarité entre les territoires et les hommes
le partage et la complémentarité des hommes dans un territoire (pays)
l'indépendance aux produits industrielles ( Impossible juste pour les vêtement , arrosoirs, tuyaux d'irrigation et j'en passe)
la recherche d'une indépendance alimentation-énergie-habitat-bricolage
Apprendre à se débrouiller plutôt que de compter sur les autres ; apprendre à faire et se faire aider si nécessaire plutôt que payer (ou échanger) le service
A faire avec ce que l'on a, sans jalouser les autres
Être maître de ses idées, de ses réflexions, de ses recherches, de ses rêves, et de ses erreurs, ne pas se laisser contaminer par les idéologies.
Pouvoir vivre par ses propres moyens en ayant conscience de ses limites individuelles
Prendre et assumer jusqu’au bout les responsabilités pour lesquelles on s'est engagé
Être libre de faire ses choix, en conscience, sans pression extérieure


Pour moi l'autonomie ce n'est pas :
Le repli sur soi
l'autarcie
Faire par quelqu'un d'autre quand on ne sait pas le faire soi-même
Acheter des "kits" écologiques : panneaux solaires, phyto, maison écologique... tout-fait (autonomie à Xmille euros), mais élaborer soi-même ce dont on a réellement besoin, concevoir sa maison, son jardin,....en reflet de notre être.
Dépendre des grandes surfaces et autres grosses boites pour nos besoins
Croire qu'on dépend des autres pour s'empêcher d'avancer soi-même
S'extraire de la société pour vivre entre "convaincus"
Penser que nous détenons la vérité



TH ET L'AUTONOMIE
Avec quel angle de l'autonomie TH est il :

Cohérent :
Pas ou peu de financements publics
Avoir les moyens (humains et financiers) nécessaires au maintien de ses activités
Maintenir un modèle économique permettant de de se développer et de s’épanouir à son rythme et selon ses priorités
Possibilité de proposer des initiatives personnelles au service de l'intérêt collectif
Avoir conscience que chacun fait parti d'un tout : aspect organique primordial = rend plus autonome l’entité collective
Le développement maîtrisé de l'activité : si trop de nouveaux projets simultanés, gros risque de perdre son autonomie à décider et concevoir.
Investissement fort des salariés et des bénévoles.

Incohérent :
Les moyens mobilisés pour l'autonomie en eau
Encore beaucoup d'intrants au jardin (mais ça s'explique bien)
Essayer de produire le + de légumes possibles dans un lieu qui ne s'y prête pas (incohérence économique et écologique) alors que d'autres pistes sont possibles
Acheter à la l'Echope Bio, qui n'achète pas beaucoup local...
Énergie : internet consomme énormément d'énergie (datas), la dépendance aux ordis pour promouvoir des alternatives écologiques, le nombre de déplacements pour aller à des forums, foires écologiques lointains = dépendance au nucléaire et au pétrole
Connexion WIFI et ses ondes (solution des câbles).
Ne pas produire dentifrice, lessive, des choses simples à échanger avec les bénévoles
Autonomie, en quoi et pour qui? Autonomie : la souveraineté alimentaire (produire sa propre nourriture et surtout, pouvoir le faire), c'est de relocaliser la production, c'est de partager les savoirs et connaissances (ensemble on est plus fort)

Question : quelle autonomie pour le Mas?
Quel "exemple d'autonomie" souhaitons nous ?
Sommes nous restés au stade des idées?

Autonomie : produire soi-même aussi les outils pour produire, au moins les outils simples et diffuser les fiches techniques
Autonomie : si tout ce que nous construisons pour nous n'est pas partagé, diffusé, accessible à tous, ce serait le repli.
Autonomie au travail : https://reporterre.net/Une-entreprise-sans-hierarchie-c-est-possible : à lire sans modération

Le fait que personne n'habite, ne vit sur le Mas

Et quelle autonomie en la SI ?
Dans chacune de ses conventions de partenariat, T&H affirme poursuivre comme objectif l’autonomie des acteurs locaux qu’elle appuie. Mais de quelle autonomie parle-t-on ?

1. T&H participe à l’autonomie technique de ses partenaires, par les formations et les missions d’appui, et par l’encouragement et l’appui aux échanges entre nos partenaires.
 De nombreuses et diverses formations techniques nous sont demandées, NE SERAIT-IL PAS NÉCESSAIRE DE RENFORCER ET DE DÉVELOPPER NOS COMPÉTENCES TECHNIQUES EN INTERNE sur les différents aspects de l’agroécologie ?
 Peut-être une piste de d’autonomie à creuser serait, APRES LA RECONNAISSANCE DE NOS COMPÉTENCES,
LE DÉVELOPPEMENT D’UN PÔLE RÉMUNÉRATEUR PAR L'ORGANISATION DE COURS ET DE FORMATIONS
financés par les institutions nationales et internationales, donc devenir un acteur reconnu de l'enseignement de l'agroécologie, une référence internationale pour la formation d'ONG et de paysans (avec différents barèmes).

2. Par le suivi-accompagnement de proximité, T&H participe au renforcement de capacités des équipes partenaires en termes de gestion, administration, organisation, professionnalisation des activités…et ainsi à l’autonomie institutionnelle de ses partenaires.
 Pourtant NOTRE ACTIVITE D’ACCOMPAGNEMENT est peu perceptible de l’extérieur, et peu valorisé car on en connait mal les effets. C’est une des spécificités de T&H qui pourrait faire reconnaitre l’originalité et la qualité de son travail de terrain, si on savait MIEUX EN PARLER.

 Dans les 2 espaces (AO & MED), l’appui à l’émergence de RÉSEAUX D’ACTEURS locaux tend à faciliter
le renforcement de capacités de pair à pair, la visibilité et la légitimité (et donc le financement)
des acteurs locaux de l’agroécologie dans le tissu économique, social et politique de leurs propres pays. L’appui aux réseaux pourrait donc être au cœur de la stratégie de T&H pour l’autonomie des acteurs locaux. Pour autant, dans une phase de démarrage, les réseaux sont très consommateurs de moyens pour être animés (temps de travail), communiquer, devenir visibles, se rencontrer, … Ce type d’activité est particulièrement délicat à faire financer, et peut donc générer une forte dépendance financière les premières années…
QUELLE POSTURE ADOPTER VIS-A-VIS DES NOMBREUSES SOLLICITATIONS DE NOS PARTENAIRES POUR UN APPUI AU FONCTIONNEMENT DE RÉSEAUX ?

3. Par soucis de ne pas faire d’ingérence, T&H ne se mêle pas de la gouvernance et des fonctionnements associatifs de ses partenaires. T&H se distingue de nombreux acteurs de la coopération internationale par la grande liberté de choix qu’elle laisse à ses partenaires.

T&H DEVRAIT-ELLE ADOPTER UNE POSTURE FORCE DE PROPOSITION ET/OU DE FACILITATEUR POUR ENCOURAGER
LE RENOUVELLEMENT DEMOCRATIQUE DES LEADERS AU SEIN DES STRUCTURES PARTENAIRES ET
LE DEVELOPPEMENT & L’APPROPRIATION DU PROJET ASSOCIATIF EN EQUIPE ?

4. Par son appui financier, T&H produit chez ses partenaires des effets assez divers.

 Bien que, dans les conventions de partenariats soit stipulé le retrait progressif de l’appui financier de T&H au bout d’un certain temps non quantifié, LA STRATEGIE DE RETRAIT N’EST PAS PLANIFIEE >
ELLE GAGNERAIT A ETRE PENSEE A L’ORIGINE DE CHAQUE NOUVELLE ACTION ET DE CHAQUE NOUVEAU PARTENARIAT.

 Ceci étant dit, QU’ELLE AUTONOMIE FINANCIERE SOUHAITONS-NOUS POUR NOS PARTENAIRES ?
 S’ils dépendent de l’appui financier de T&H, ils jouissent de financements souples, basé sur l’épargne solidaire et les dons des sympathisants du Nord, avec une éthique acceptable.
 S’ils diversifient leurs sources de financements pour être moins dépendant de T&H, ils se tournent vers des bailleurs de fonds privés, dont certains avec une éthique discutable, ou institutionnels, dont la plupart représentent tant de contraintes organisationnelles et institutionnelles qu’on arrive assez loin d’une certaine idée de l’autonomie.
 Et QUEL EXEMPLE D’AUTONOMIE FINANCIERE DONNONS-NOUS ?
 T&H a fait le choix pour elle-même de développer de nouveaux partenariats financiers très contraignants qui limitent l’exercice de sa liberté d’action, impactent la qualité des interventions, et bouleversent la nature du travail des équipes (actuellement, 50% du temps des équipes SI est consacré à la recherche, puis la justification de financements).
 En appuyant le renforcement de capacité de ses partenaires pour le montage de projets et la mobilisation de financements privés et institutionnels, dans un souci d’autonomie financière,
T&H entraine ses partenaires dans une logique similaire.
CELA REPRESENTE-T-IL UNE PROGRESSION VERS PLUS D’AUTONOMIE ?
Les partenaires bénéficient, développent ou explorent aussi d’autres pistes de financements pour leurs activités, notamment la production agricole commercialisée, l’accueil dans les fermes-écoles, les prestations d’expertise et de formation, …autant d’activités qui pourraient être développées dans des microstructures d’économie sociale et solidaires liées au projet associatif. Peut-être des pistes d’autonomie à visiter...

Par ailleurs, les programmes de SI induisent des dépendances considérables en termes de moyens de communication, de déplacement, …et encore aujourd’hui, de compétences.

Petit tour du coté de la Charte de T&H à l'international :

Nous accompagnons le changement, en cohérence avec nos valeurs, à partir de ce qui est, en tenant compte de la volonté et des besoins exprimés par les populations sans leur imposer notre représentation de la vie et du bien-être. – Le tout est de dire comment on fait…
L’association Terre & Humanisme refuse la posture de sauveur ou de secouriste. Elle considère que chaque individu et chaque communauté humaine doivent assumer par eux-mêmes leur destin – comment les aider à arriver (entre autre financièrement) à assumer par eux-mêmes leur destin – et décider de son orientation – devons-nous les aider à décider démocratiquement et en groupe de leur orientation ? . C’est pourquoi elle n’intervient que lorsque les communautés ont elles-mêmes défini leurs besoins et la sollicitent – c’est ce que nous avons fait sur notre idée de partenariat entre les partenaires de BEDE et Torba.
L’autonomie est une idée centrale dans la démarche de Terre & Humanisme. Elle se fonde sur la valorisation des ressources locales dont disposent les populations – peut-être que nous devrions réfléchir à comment fonder notre action locale (1ère étape) sur le développement de projets de valorisation des ressources locales, c’est-à-dire, ressources naturelles, agricoles et humaines (techniques, compétences, etc.) .
L’autonomie, système ouvert au reste du monde et aux échanges n’est pas l’autarcie, système fermé sur lui-même – j’entends en creux, « s’ouvrir au reste du monde et aux échanges », donc s’enrichir de compétences et les partager.