1.Descriptif
Partenaires (artistiques, techniques, organisateurs...) :
Artistique : Le Blöffique théâtre
Techniques et logistiques : les Maisons pour tous François-Villon et Paul-Emile-Victor, la Médiathèque William Shakespeare, le collège Las Cazes, l’école Geneviève Bon, le Club de l’Age d’Or Paul Boulet, les responsables de la Mosquée du Petit
- Bard la Serm, le Comité de quartier St Clément et Cévennes, les associations Raiponce et APC, APS 34, le Réseau Education Prioritaire, Face Hérault, la Tam.
Thématiques :
artistique, culturel, urbanisme, territoire
Objectifs du projet pour la structure porteuse :
A) Inviter les habitants à regarder et à parler autrement de leur quartier
- Surprendre les habitants dans leur espace quotidien ;
- Amener les gens à avoir une conscience de ce territoire, de ce qui fait sa spécificité ;
- Inciter les habitants à parler de leur lieu de vie quotidienne, à partager des souvenirs, des histoires sur les temps de rendez-vous (balades et ateliers);
- Déclencher un désir d’écrire sur ce qui nous entoure, sur notre quotidien.
B) Créer des relations entre des groupes d’habitants d’un même quartier qui ne rentrent pas en contact les uns avec les autres
- Favoriser un échange de points de vue entre des personnes qui ont un usage différent du quartier (écoliers, retraités, salariés, commerçants, élus, ...) ;
- A travers cette proposition ludique, une correspondance par cartes postales entre voisins, amener un autre mode de relation entre les habitants d’un même territoire.
C) Modifier le regard porté sur le quartier pour ses habitants et pour l’extérieur (habitants d’autres quartiers, élus...)
- Prendre du recul sur son espace de vie quotidienne ;
- Renouveler les regards ;
- Surprendre et dépasser les préjugés.
- Une ouverture de la correspondance sur le temps de l’exposition finale. Tous les points de vue sur le quartier font l’objet d’une exposition finale qui présente le quartier à travers le regard de ses habitants.
Résumé du projet :
.
Calendrier du projet :
ETAPE 1- 15 et 16 octobre 2013 : BALADE INSOLITE DANS LE QUARTIER / CREATION D’UNE CARTE POSTALE
Chaque groupe a participé à une promenade guidée par Magali Chabroud et Amanda Diaz du blÖffique Théâtre dans le quartier. Cette balade sensible a proposé une vision surprenante du quartier.
Durant cette promenade, les participants cherchaient à faire leur carte postale du quartier. A l'issue de la balade, le groupe s'est entendu sur une image. Cette photographie a été refaite par une photographe pour être imprimée en carte postale.
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ETAPE 2 - 12 et 13 novembre 2013 : DEBUT D'UNE CORRESPONDANCE
Lors d'une deuxième rencontre, chaque membre du groupe a écrit une carte postale à une personne du quartier qu'il ne connaissait pas. Le point de départ de l'écriture a incité chacun à donner son point de vue et son ressenti sur le quartier mais aussi à imaginer ce voisin inconnu à qui il s’adressait.
ETAPE 3 - 26 et 27 novembre 2013 : DEUXIEME BALADE INSOLITE DANS LE QUARTIER / CREATION DE DEUX CARTES POSTALES
Le troisième temps de rencontre démarrait par la réception d’une carte postale par chaque participant, elle leur venait d'une personne issue d'un autre groupe.
- On leur a alors adressé un point de vue sur le quartier : un point de vue photographique et une vision mise en mots. Le groupe partait en balade dans le quartier nourrit de tous les propos lus ou échangés depuis le début du projet. Sur le même principe que la première étape, deux photographies ont été réalisées à l’issue de cette déambulation.
ETAPE 4 – 10 et 11 décembre 2013 : SUITE ET FIN DE LA CORRESPONDANCE
Un deuxième atelier d’écriture invitait chaque membre du groupe à répondre à la carte reçue. Chacun a écrit aussi une autre carte à une personne extérieure au quartier.
ETAPE 5 – 12 au 14 décembre 2013 : EXPOSITION DE LA CORRESPONDANCE
Une exposition itinérante ouverte à tous a rendu compte de l’ensemble de la correspondance. Durant l’exposition, l'ensemble du protocole a été expliqué aux visiteurs. Chacun a été invité à choisir une carte postale adressée à un inconnu et à lui répondre, afin d‘ouvrir la correspondance au-delà du quartier.
FloodCRM
Moyens humains :
Equipe artistique - Blöffique théâtre : 2 personnes tout au long du projet (+ scénographe, technicien et équipe administrative ponctuellement)
Production - Atelline : 3 personnes à temps partiel
+ implication des différents acteurs associatifs/institutionnels et des participants
Moyens techniques et financiers :
Le budget prévisionnel du projet était de 26 274 €. Le budget réalisé s’élève à 29 733 €. En effet, malgré les économies importantes (environ 3000 €) qui ont été réalisées sur les postes d’achats de biens et de services, un poste a été largement sous-évalué en amont du projet : la masse salariale. Ce poste est passé du simple au double (6 000 € prévus, 11 500 € réalisés).
Territoire(s) et / ou lieu(x) de l'action :
Quartier Cévennes, Petit Bard
Code postal :
34000
Ville (principale) :
Montpellier
Personne référente :
Laure Gastal
Téléphone :
04 67 69 33 00
2.Analyse par une grille d’attention
2.1 Le public
Publics cibles :
Habitants, usagers, passants des quartiers Cévennes et Petit Bard
Ont-ils été atteints ? :
En termes de participation :
* Pour l'intérêt du projet, nous devions nous assurer de rassembler des tranches de population différentes : enfants ,collégiens (via les collèges, accompagnement à la scolarité…), jeunes (via les éducateurs), hommes et femmes entre 20 et 50ans, personnes retraitées (via conseils de quartiers et club du 3ième âge, hommes , personnes actives du quartier qui n’y habitent pas forcément (travailleurs, bénévoles…). Cet objectif de diversité a été réalisé à l’exception de l’absence d’hommes de la tranche d’âge 20/50 ans.
Nous avons touché 77 personnes (qui ont participé à au moins une étape du projet) et parmi elles, 71 personnes ont participé à plusieurs rendez-vous.
* En terme de public venant visiter l'exposition, nous l'estimons à 350 personnes. La plupart des visiteurs étaient des personnes du quartier mais, l'exposition ayant été itinérante (dans la ligne 3 du tramway et dans la galerie commerciale du Géant Casino, notamment), cela nous a aussi permis de toucher des personnes extérieures au quartier ce qui était aussi un objectif du temps de restitution qu'a constitué l'exposition.
Quels ont été les niveaux d'implication des publics / des habitants dans le projet ? Le public a été invité à :
OBSERVER: le public est en position de spectateur; il est dans une position de "récepteur passif" d'une proposition (exemple : assister à un spectacle ou une conférence, découvrir une oeuvre, faire une visite guidée...), CO-REALISER: le public participe à la mise en œuvre d'une proposition (exemple : atelier de conception d'objets ou de la scénographie, être interprète amateur dans un spectacle, contribuer à l'organisation...), CONTRIBUER: le public alimente la proposition dans un processus où la contribution, dans sa restitution, est plus ou moins transformée (exemple : apporter son témoignage utilisé dans un processus de création, participer à un débat pendant le projet, alimenter un site web de photos ou d'articles...)
Quelles formes d'actions / d'activités / de dialogue ont été proposées pour impliquer le public / les habitants ? :
- Balades dans le quartier afin de prendre des prises de vues qui symbolisaient leur quartier
- Ateliers d'écriture et échange épistolaire avec des inconnus du même quartier
- Exposition itinérante de la correspondance
La médiation a été mise en œuvre vers :
les élus, les associations locales, les professionnels , les habitants, les commerçants
Via quels moyens (réunions publiques, tracts, porte à porte, rdv...) ? :
La médiation a principalement été de type orale/en présence
*Rencontre des personnes clefs du quartier :
- Dominique Favier : Coordinateur territorial de la Ville de Montpellier, ancien Directeur de la Maison pour tous François Villon, pour sa grande connaissance du quartier et des différentes associations.
- Les 2 Directeurs des Maisons Pour Tous des quartiers – Mme Alexandra Myr, responsable de la MPT François Villon, Mr. David Aynie, responsable de la Maison pour tous Paul Emile Victor.
* Rencontre des associations du quartier
L’intervention lors du Réseau Rimbaud du 6 juin 2013 nous a permis de présenter le projet à la majorité des acteurs institutionnels et associatifs du quartier Petit Bard.
* Contact et rencontre des associations pour la mobilisation des participants, 18 associations et institutions ont été contactées : les comités de quartiers Cévennes et Saint Clément, le collège Las Cazes (la principale Mme Mayard et une enseignante de français Mme Lanois membre du réseau Rimbaud), APS 34, l’association AVEC, le Foot Club Petit-Bard, Oaqadi, Raiponce, ESSOR, Inter’mezzo, l’APIEU, Amitié Partage Citoyenneté, le Réseau Education Prioritaire, le Club de l’Age d’Or P. Boulet, le Secours Populaire, les Nuits Partagées, la SERM et Face Hérault.
*Les rencontres plus informelles
Lors de ses repérages dans le quartier, Magali Chabroud a aussi pu faire connaissance d’acteurs des quartiers. Hors des institutions et associations.
Les rencontres de ce type ont été multiples et c’est là aussi le modus operandi que nous nous étions fixé : rencontrer le plus de personnes possible, sur pied d’égalité. Parler à tous et être capables d’intégrer le plus de personnes possible au projet qui, par-là, s’affine et s’ajuste au territoire sur lequel il se déroule.
* La médiation "de rue" qui se caractérise par des temps de présence réguliers dans les quartiers sur des temps identifiés comme les marchés, sorties d’écoles, les lieux d’attentes : arrêts de tram, terrain de foot, salle d’attente, bancs publics,…
* Communication écrite et presse : 2000 tracts distribués, 100 affiches, 4 articles de presse (L’Hérault du jour, Midi Libre, Montpellier Ma Ville), un reportage TV (France 3 Montpellier).
Quels liens ont été tissés avec les partenaires locaux ? :
Les acteurs locaux ont été des facilitateurs du projet
La Maison Pour Tous François Villon et son personnel a constitué un immense appui tout au long du projet : cette institution du quartier a joué un rôle de facilitateur, d’informateur, d’hôte indispensable à une structure comme la nôtre qui n’était pas implantée sur le quartier.
Pour le reste, les partenaires ont accueillis les ateliers d’écriture, nous ont également permis d’accéder à des endroits privés ou soumis à certaines restrictions, ont mis à disposition des espaces (et alimentation électrique) dédiés à l’exposition itinérante, ont aidé à la mobilisation de participants et ont proposé à leur adhérents de venir visiter l'exposition finale.
2.1 Le territoire
Le projet in situ est :
DECLINABLE : adaptable à d’autres territoires.
Quelle(s) place(s) du territoire / du lieu dans l'action ? :
UN STIMULI : le territoire ou le lieu est un prétexte à créer ou à échanger, il est le déclencheur de la proposition ou de ce qui s'y joue., LE SUJET / LA MATIERE : le territoire ou le lieu est la source d'inspiration voire le thème principal de la proposition.
Qu'est-ce que le projet a laissé dans le territoire ? :
Une collection de cartes postales du quartier réalisée par les habitants (et une photographe professionnelle), libre de droit, réutilisable par tous.
Les échanges épistolaires entre 71 personnes (restitués aux destinataires)
Des articles de presse et un reportage TV
2.3 Regards croisés
A quelle(s) étape(s) du projet y a-t-il eu croisement de regards ? :
en amont, lors de la préparation. , dans la réalisation / restitution., après le projet (bilan, ...).
A quels objectifs répondait ce croisement de regard ? :
apports de méthodologie de projet., apports de connaissances sur le territoire.
3.Bilan synthétique
Les acquis / enseignements de ce projet sur ce qui a fonctionné :
* Les objectifs, très clairs et explicités dès le départ, ont été remplis.
* Un grand temps de préparation et de rencontres en amont de la réalisation du projet ont permis la bonne réalisation de celui-ci, sur un territoire qui nous était peu familier et où nous n'étions pas implantés et peu connus.
Les acquis / enseignements de ce projet sur ce qui a dysfonctionné :
*Le projet a demandé de mobiliser des moyens (humains, notamment) très importants pour l’Atelline. L’investissement en temps de travail et en énergie a été supérieur à celui initialement prévu. Un projet artistique de territoire, un projet contextuel demande une flexibilité et une disponibilité accrue qui doit être anticipée.
*Même si nous sommes parvenus à toucher quelques individuels, nous avons eu de vraies difficultés à intégrer les plus éloignés de tout dispositifs. Il semble nécessaire à l’avenir de trouver un équilibre entre chercher des nouveaux moyens de toucher les populations exclues tout en ayant le devoir de sécuriser la bonne réalisation du projet (en mobilisant des groupes déjà existants).